Guide de pratique professionelle - MAP
17 pour la prise en charge de la MAP l’aide de rayons X. Un ordinateur effectue par la suite des reconstructions en trois dimensions des vaisseaux ce qui permet d’évaluer avec précision leur parois et leur lumière. Très efficace, notamment pour l’évaluation de l’aorte et des artères iliaques, cette technique à cependant un coût élevé, expose le patient à de la radiation et est contre-indiquée chez ceux souffrant d’insuffisance rénale. Dans le cas de l’IRM, le patient est également allongé dans un tunnel où, dans certains cas, il recevra une injection de produit de contraste dans une veine (gadolinium). À l’aide d’un aimant générant un champs électromagnétique, l’IRM produit des images en coupe des vaisseaux d’une grande précision tout en évitant au patient d’être exposé aux radiations des rayons X. Elle est l’examen de choixpour l’évaluation des pathologies des tissus mous qui peuvent être associées à la MAP (artère piégée, etc.). Cet examen est cependant très couteux, peu accessible et est contre-indiqué chez les patients porteurs d’un défibrillateur cardiaque et de corps métalliques. 3.5 EXAMEN DE DERNIER RECOURT L’artériographie consiste en la visualisation des artères du corps à l’aide d’une caméra à rayon X (fluoroscopie) et d’une injection d’iode directement dans les artères. Généralement, le médecin qui l’exécute opte pour une approche par l’aine et, après avoir ponctionné et introduit un cathéter dans l’artère fémorale, dirige celui- ci dans le vaisseau d’intérêt pour lui injecter du produit de contraste qu’il peut percevoir grâce à la fluoroscopie. Longtemps considéré comme l’examen de référence pour diagnostiquer la MAP, cette technique est rarement utilisée à des fins diagnostiques de nos jours étant donné son caractère invasif et l’amélioration des performances de l’AngioCT et de l’IRM. Dans des situations particulières, il peut arriver que le médecin spécialiste l’utilise s’il juge que son évaluation demeure incomplète. 3.6 QUAND CONSULTER LE SPÉCIALISTE ? Il faut envisager une consultation avec un spécialiste en cas de détérioration des symptômes malgré un traitement médical optimal. Les patients au stade clinique III ou IV de Leriche et Fontaine ou atteints de claudication invalidante (stade IIb voir tableau 4) doivent également être dirigés en spécialité, tout comme ceux qui ont une lésion iliaque ou un anévrisme artériel. La consultation doit se faire d’urgence en cas de complication vasculaire aiguë, de thrombose ou d’embolie. Ӌ Les patients au stade clinique III ou IV de Leriche et Fontaine ou atteints de claudication invalidante doivent être dirigés en spécialité
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